Congés de Formation / Détachement dans le corps des Professeurs EPS

Compte rendu de la CAPA : Congés de formation, Postes adaptés des Professeurs et CE d’EPS et détachement dans le corps des PEPS du 15 mars 2018

Congés de formation professionnelle :
– 5 demandes de congés de formation professionnelle demandées cette année : 4 concernent des demandes pour préparer l’agrégation interne d’EPS et une pour préparer un Diplôme Universitaire.
Pour l’ensemble des demandes seulement 12 mois sont accordés. 2 collègues ont obtenus une réponse favorable à raison de 6 mois chacun pour préparer l’agrégation interne.
– Questionnement des représentants des personnels sur la hiérachisation des critères retenus pour l’obtention de ces congés. Le nombre de demandes est le critère retenu prioritairement cette année avant le nombre d’admissibilité.

Postes adaptés :
– 11 demandes de collègues pour bénéficier d’un allègement de service. 6 demandes sont accordées et un Poste Adapté de Courte Durée (PACD)
– Le SNEP questionne l’utilisation de ces moyens pour certaines problématiques complexes qui ne relèvent pas de l’allègement de service. Par ailleurs, le SNEP demande ce que les services du rectorat envisagent de mettre en place en terme d’accompagnement pour les collègues qui ne bénéficient pas ou plus de ces allègements.

Intégration par voie de détachement dans le corps des professeurs d’EPS :
– Sur les 3 demandes pour intégrer le corps des Professeurs d’EPS, 2 sont accordées. Comme dans la déclaration de début de séance, le SNEP insiste sur le fait qu’accorder des demandes d’intégration des PE dans le corps des Professeurs D’EPS, répond a un besoin de personnel dans l’académie. Pourtant ces 2 intégrations ne suffiront pas à combler encore cette année les besoins en EPS. N’oublions pas la baisse du nombre de recrutement au CAPEPS externe.

Les commissaires paritaires du SNEP-FSU Poitiers


Déclaration du SNEP – FSU CAPA Congés de formation, Postes adaptés des Professeurs et CE d’EPS et détachement dans le corps des PEPS du 15 mars 2018

En préambule nous souhaitions dire qu’aujourd’hui 15 mars, les enseignants d’EPS et leur syndicat le SNEP-FSU lancent une alerte sur la place de l’EPS en France, ainsi que sur la place et l’avenir des STAPS dans l’évolution d’un système universitaire sous-tensions qui devra accueillir 300 000 étudiants par an dans les 5 prochaines années.

Le gouvernement, fier de l’obtention des Jeux Olympiques et Paralympiques, entend s’appuyer sur la dynamique de l’événement pour « faire de la France une nation de sportifs » …

L’EPS à l’Ecole, est le seul lieu de pratiques et d’apprentissages pour tous les élèves, filles et garçons, sans aucune discrimination. C’est une voie originale de réussite scolaire, un espace de dépassements, d’efforts, d’émotions, de découverte et d’approfondissement des disciplines sportives et artistiques.

Pourtant, elle est progressivement mise à mal par un ensemble de réformes et de décisions qui la dénaturent, l’affaiblissent, dégradent ses effets sur les élèves et rendent de plus en plus difficile le travail des enseignants, notamment la baisse de 21% des recrutements au CAPEPS externe 2018 alors que le nombre de candidats, étudiants en STAPS, progresse.

Nous considérons qu’il y a urgence éducative, sportive, culturelle, économique et sociale à développer la formation, la pratique sportive et l’EPS, c’est pourquoi le SNEP-Fsu demande :

Une révision des programmes EPS de collège, une valorisation des acquis dans le diplôme national du brevet, une réelle possibilité d’approfondissement offerte à tous en lycée, un savoir nager qui soit une réelle priorité nationale avec les moyens afférents, des recrutements en nombre suffisant, des installations sportives qui permettent de bonnes conditions de travail et d’apprentissage, adaptées et accessibles à tous. Mais aussi une augmentation des horaires, avec le passage à 4h en collège et 3h en lycée pour permettre
2 séances hebdomadaires.

Concernant la préparation de cette CAPA, nous tenions tout particulièrement à remercier les services pour l’effort fait dans la transmission des documents préparatoires. Qu’il s’agisse de cette CAPA, mais également des précédentes. Nous le saluons d’autant plus que nous savons la charge de travail qui est la leur depuis plusieurs années et particulièrement cette année, avec la mise en place du PPCR. Nous regrettons que dans ce contexte il n’y ai pas eu de moyens supplémentaires suffisants pour pallier ce surcroit d’activité.

Congés de formation professionnelle :
Avec un contingent maintenu à 12 mois, pour seulement 4 demandes (équivalent à 27 mois), cette année voit une nette amélioration chiffrée de la prise en compte des demandes de congés de formation professionnelle. Le taux de satisfaction des demandes passerait de 16,4% à plus de 44%.
Si une telle situation devrait nous réjouir, elle appelle cependant un certain nombre de remarques et de questions.

Cette hausse « historique » n’est due qu’à une baisse de plus de 60% des demandes. Cette situation est à la fois encourageante et inquiétante.
Encourageante car elle peut s’expliquer pour une petite partie par la réussite aux concours de collègues demandeurs les années précédentes.
Mais inquiétante, car les autres explications viennent de ce que des collègues arrivent en fin de droit et
ont épuisés leur « quota » de mois de formation, sans nécessairement obtenir les concours pour lesquels ils se préparaient.
Inquiétante encore, parce que nous observons aussi que plus de la moitié des collègues ont renoncé à leur demande cette année. Si les raisons sont assez diverses et ne permettent pas de tirer de conclusions,
surtout s’agissant d’un effectif somme toute faible (5 collègues), il n’en demeure pas moins que 7 collègues sur les 10 de l’an dernier sont sortis des listes.

Nous accueillons donc avec enthousiasme le taux de satisfaction de cette année, fruit de la conjoncture, mais maintenons notre demande de voir le contingent augmenter à l’avenir, surtout si le nombre de demande devait retrouver des taux plus conformes aux années précédentes.
Peut-on ainsi espérer voir ce contingent augmenter l’an prochain, à l’occasion d’une remontée des effectifs parmi les demandeurs ?

Toutefois, afin d’y parvenir, nous rappelons qu’il existe une autre voie, l’utilisation de moyens de financement en dehors de la dotation pour les congés de formation, tel que prévu par l’article 21 du décret n°2007-1470 du 15 octobre 2007. Ceci permettrait aux collègues qui le souhaitent de bénéficier de décharges de service pour la préparation des concours internes.

Postes adaptés :
Comme pour les congés de formation, les demandes sont en forte baisse pour les postes adaptés.
Avec un recul de plus de 23%, pour atteindre 3,3 équivalents temps plein (ETP), ce sont 11 collègues qui souhaitent bénéficier d’un allègement de service.
Face à cette baisse, les moyens alloués sont en hausse pour l’EPS de plus de 20%, passant d’1,9 ETP à 2,4
ETP.

Nous accueillons avec beaucoup de satisfaction cette amélioration considérable et les répercussions sur le quotidien de nos collègues.
Le taux de satisfaction passe ainsi de 44% à près de 70%.
Nous y voyons aussi le résultat de notre activité au fil des années pour que soit mieux prise en compte la spécificité de notre métier, de sa pénibilité, des difficultés qui lui sont propres.
Nous voulons y voir un début de réponse au signal d’alerte que nous lancions il y a un an à propos du risque sanitaire qui pèse sur notre profession. Un début de réponse aussi à nos nombreuses interpellations
et propositions en matière de santé et de fin de carrière.

Sur ces sujets, nous vous renvoyons au dossier pénibilité élaboré par le SNEP-FSU que nous vous avions remis il y 2 ans (nous le tenons à votre disposition en cas de besoin), ainsi qu’aux travaux et aux enquêtes en cours au sein des CHSCT, dont le travail doit être soutenu et encouragé, par l’octroi de moyens supplémentaires (humains et matériels).
Nous nous interrogeons toutefois sur ce qui a conduit au projet qui nous est présenté concernant plusieurs collègues, qui, à situations très proches, obtiennent des réponses opposées. Nous les verrons lors de l’étude des documents.

Intégration par voie de détachement dans le corps des professeurs d’EPS :

Cette année, nous étudions 3 demandes de détachement de professeurs des écoles.
Toutes ont obtenues des avis favorables du corps d’inspection, des IA-DASEN concernés et de la Cellule
Mobilité Carrière.
Sur les 3 candidats, 2 ont un avis favorable de l’administration.
Ces dernières années, l’administration délivrait un avis défavorable au motif premier de l’absence de besoins en EPS.
Nous en concluons que l’EPS est de nouveau une discipline avec des besoins.

Aussi, nous attendons, au regard de cette situation que les demandes d’ouverture de poste et de calibrage à l’inter soient revues à la hausse.
Nous demandons que toutes les propositions d’ouvertures de poste faites lors des différentes instances soient prises en compte.
Nous demandons que le nombre de postes ouverts aux concours soit également revu à la hausse.
Car si l’acceptation de détachement permet, en plus des évolutions de carrière de nos collègues du 1er degré, de compenser certains manques, elle ne sera pas suffisante pour pallier au retard accumulé depuis
plusieurs années dans notre académie.
Nous vous le demandons donc fortement Monsieur le Recteur « OUVREZ DES POSTES ».
Nous vous le demandons encore plus fortement Monsieur le Ministre qui êtes aujourd’hui même en visite dans notre académie « OUVREZ DES POSTES ».

Les commissaires paritaires du SNEP-FSU Poitiers