Chamboule tout à Jeunesse et Sport: Quelle cohésion sociale?
Au moment où les services de l’État continuent d’être restructurés par la MAP à la suite de la RGPP, nous pouvons nous interroger sur notre avenir professionnel qu’il soit lié à un service déconcentré régional, départemental ou à un établissement « CREPS ».
Concernant le niveau départemental, dans la Nouvelle Région :
Deux modèles coexistent dans la nouvelle structuration des services de l’Etat :
– Le modèle DDCSPP (16 et 79) avec une direction unique de la « Protection des populations » nous enferme dans des missions régaliennes de contrôle, sans bien savoir ce que nous réserve à terme cette mission.
La FSU agit pour que les DDCSPP ne disparaissent pas en bureaux de préfecture à très court terme.
– Le modèle DDCS (17 et 86) avec la « Cohésion sociale » a l’avantage de recentrer le service de la jeunesse et des sports départemental au centre de la nouvelle organisation
Concernant le niveau régional, propriété maintenant de la Région Nouvelle-Aquitaine:
La Direction régionale et départementale de Poitiers a été » décomposée » à nouveau entre le niveau départemental et une direction purement régionale, dernier échelon déconcentré du ministère de la Jeunesse et des sports, mais cette direction régionale est très affaiblie par la réforme.
La FSU agit pour reconstruire un réseau régional cohérent « jeunesse et sports » et « action sociale » où les DDCS et le versant cohésion sociale des DDCSPP deviennent des unités territoriales (UT) d’une Direction Régionale de plein exercice.
Concernant le CREPS dans la région Nouvelle-Aquitaine :
Après l’histoire douloureuse de fermeture puis l’annonce de sa réouverture par la même ancienne majorité suite à la mobilisation impulsée par le SNEP-FSU entre autres, le CREPS de POITIERS est devenu Centre de Ressources et d’Expertise à la Performance Sportive. Dénomination bien pompeuse pour si peu de moyens alloués : la Formation Initiale Statutaire, le rattachement du Service Associé de Formation 87 (le CREPS du Limousin ayant disparu) sont « absorbés » à moyens humains constants.
Les personnels alertent de souffrance au travail : silence inquiétant de l’administration.
Les missions s’accumulent en moyens ETP réduits : pas d’annonces d’arrivée de sang neuf.
Le PLF 2015 a préservé les CREPS, en rapprochant la gestion des CREPS du modèle des lycées. Soyons des acteurs constructifs de cette mutation tout en restant vigilants sur la notion de service public.
Le rôle du SNEP-FSU est central dans tous ces dossiers, que ce soit pour éviter les mises au placard de collègues, les abandons de missions de service public et bien sûr le démantèlement du CREPS de Poitiers. Il faut cependant rester réaliste, c’est bien une redéfinition en profondeur des missions et du rôle de l’Etat qui est en jeu, et dans cette redéfinition, nous n’avons été considérés jusqu’à présent que comme les pions d’un jeu qui nous dépasse.
A nous de faire entendre notre position et nos revendications en jouant collectif !
Jérôme Bonnifait
Professeur de Sport – DDCSPP Angoulême 16
Représentant SNEP-FSU Poitiers « secteur Jeunesse et Sports »